Publié le 17 août 2017
SOCIAL
Œufs contaminés au fipronil : il ne fallait pas manger de gaufres
La liste des premiers produits contaminés à l'insecticide fipronil vient d'être publiée par le ministère de l'Agriculture. Elle contient, pour l'instant, exclusivement des gaufres de différentes marques de distributeurs. Toutes ont été fabriquées aux Pays-Bas. Toutes dépassent les doses de résidus autorisées mais les concentrations ne sont pas "supérieures à la dose de référence aiguë". Autrement dit, les produits ne présentent pas de risque pour les consommateurs.

Après un long suspense, le ministère de l’Agriculture vient de publier, ce jeudi 17 août, la liste des premiers produits contaminés au fipronil, insecticide classé comme modérément dangereux par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et interdit à la vente en France. La liste, qui sera mise à jour en temps réel, contient pour l’instant exclusivement des gaufres de différentes marques de distributeurs. Toutes ont été fabriquées aux Pays-Bas : Eco+, Netto, Leader Price, Monoprix, Système U, To Budget, Casino, etc.
"Les niveaux de fipronil constatés dans les produits concernés ne présentent pas de risque pour le consommateur au regard des références scientifiques", rassure le ministère. Le niveau de fipronil retrouvé dans ces produits dépasse en effet la "limite maximale de résidus" mais aucun ne présente des "concentrations supérieures à la dose de référence aiguë". Pallier qui pourrait entraîner des troubles réels.
Pas de rappel de produits chez les consommateurs
Pour l’instant, seule la liste de "retrait" des marchandises dans les commerces a été ouverte. Une autre est prévue pour le "rappel des aliments chez les consommateurs". Pour l'heure, aucun produit n’y figure car la santé des consommateurs n’est pas mise en danger, estiment les autorités.
Depuis le 4 août, l’affaire des œufs contaminés au fipronil s’étend à toute l’Europe. Dans un premier temps, le gouvernement avait affirmé que la France n’était pas touchée pas le scandale, pour finalement revoir sa copie quelques jours plus tard. Le 7 août, le ministère avait indiqué la présence de 13 lots d’œufs contaminés sur le sol français en provenance des Pays-Bas.
Retard du système d'alerte européen
Deux établissements de fabrications d’ovoproduits de la Vienne et du Maine-et-Loire étaient concernés. Ainsi que plusieurs élevages dans lesquels les "enquêtes se poursuivent afin de s’assurer de l’absence d’usage de fipronil en France", assure le ministère affirmant qu’un "bilan intermédiaire" sera disponible dans les jours qui viennent.
Au-delà de la contamination, l'affaire a mis en lumière un défaut d'alerte en Europe. La Belgique était au courant depuis le 20 juillet du problème. La France n'a pourtant été prévenue de la présence de lots contaminés sur son territoire que le 5 août, soit près de 3 semaines plus tard, grâce au RASFF, Réseau d'alerte européen. "Il y a des questions qui se posent", a réagi Stéphane Travert qui a demandé une réunion "avec la Commission européenne sur les échanges d'informations entre les États membres pour plus de transparence et de coopération".
Marina Fabre @fabre_marina