Publié le 15 septembre 2018
SOCIAL
Les Galeries Lafayette veulent devenir la vitrine de la mode responsable
Les Galeries Lafayette viennent de lancer le mouvement "Go For Good" dans lequel 500 marques s'engagent pour une mode responsable. Si cette initiative n'est qu'une première étape, elle permettra d'établir, selon le groupe, la rentabilité d'une mode plus respectueuse de l'environnement et des travailleurs.

©GaleriesLafayette
Des baskets sans colle dont la semelle se déclipse pour être recyclée, des sacs en matières réutilisées, des chaussures proposées à la location… Voilà ce qu’on peut désormais trouver dans les 65 000 m2 des Galeries Layette du Boulevard Hausmann, à Paris. Finie "l’opposition entre désirabilité et responsabilité", prévient Frédérique Chemaly, directrice développement durable du groupe qui vient de lancer Go for Food.
10 000 références de 500 marques labellisées
Ce mouvement, lancé le 5 septembre, met en avant les produits et marques responsables qui ont suivi le cahier des charges créé par les Galeries Lafayette. 10 000 références de 500 marques, de Louis Vuitton à Zara en passant par Levis ont été "labellisées" suivant un cahier des charges de 38 critères reposant sur trois piliers, environnemental, social et local.
Stella McCartney, pionnière de la mode durable avec ses collections 100 % végane, est la marraine du mouvement. "Je souhaite montrer que nous pouvons avoir un business model solide sans transiger sur des produits beaux et désirables", explique-t-elle. Pour l’instant, les Galeries sont en phase de découverte et veulent voir "commercialement, ce que ce mouvement peut donner".
"On ne peut pas basculer d'un modèle à l'autre en un instant"
Le groupe tire la locomotive avec ses marques propres. Il a par exemple lancé une ligne 100 % traçable depuis les champs de coton jusqu’en magasin. "Nous voulons contribuer à ce que la mode responsable soit une réalité, que le Beau, le Bon et le Bien soit accessible au plus grand nombre", avance Nicolas Hougé, directeur général des Galeries.
Le but est en effet de rendre pérenne ce mouvement, dont la communication prendra fin le 10 octobre. "On le fait avec beaucoup d’humilité, on ne va pas basculer d’un modèle à l’autre en un instant, on est en phase de transition", explique Frédérique Chemaly. Pour l'instant, la mode reste le deuxième secteur le plus polluant derrière celui du secteur pétrolier.
Marina Fabre @fabre_marina