Publié le 28 septembre 2017
SOCIAL
Fashion Week de Paris : cinq solutions pour s’habiller responsable
Jusqu’au 3 octobre, Paris accueille la Fashion Week et ses dizaines de créateurs et maisons de prêt-à-porter venus présenter leur nouvelle collection. Loin des paillettes, des flashs et des tapis rouges, Novethic vous propose cinq solutions pour rendre votre garde-robe climato-compatible. Car, on ne le sait pas assez, mais la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde.

Il faut 6 800 litres d’eau pour fabriquer un seul jean, 150 kilogrammes de pesticides pour produire un t-shirt en coton et 200 à 400 ans pour qu’un vêtement en fibres synthétiques soit biodégradé… Selon l'Institut danois de la mode, la mode est ainsi la deuxième industrie la plus polluante du monde, après celle du pétrole. Et elle pourrait même bientôt truster la première place puisque la consommation de vêtements va progresser de 63% d’ici 2030.
Des solutions existent pourtant pour promouvoir une mode responsable et durable. Elles tendent à se démocratiser à un moment où le consommateur souhaite donner plus de sens à ses achats. "Il y a une perte de confiance depuis dix ans du consommateur envers les entreprises. Il se pose de plus en plus de questions sur l’origine et la robustesse des textiles ainsi que sur le respect des droits de l’Homme", explique Marlène Morin-Lallemand du cabinet Greenflex.
1 - Je m’abonne à une box de vêtements
Que diriez-vous si vous pouviez recevoir tous les mois une sélection d’articles à louer ? Hylla, lancé en début d’année, propose une penderie partagée, avec des vêtements d’occasion ou réalisés par des créateurs responsables à partir de matières recyclées. Le principe est simple : on s’abonne en ligne (35 euros par mois) et on sélectionne les vêtements qu’on souhaite louer pour un mois. Les frais d’envoi et de retour ainsi que le nettoyage sont gratuits. Et si jamais on s’est entiché d’un pull, on peut toujours décider de l’acheter.
Cette formule existe aussi pour les femmes enceintes et les enfants. Pour cela, il faut se tourner vers la marque belge Tale Me, lancée en janvier en France. Elle propose de louer des vêtements répondant aux normes sociales et environnementales les plus exigeantes à partir de 19 euros par mois pour trois pièces en location. Tous les produits sont conçus au sein d’un atelier en insertion ou par de petits créateurs affiliés, et sont en tissus bio.
2 - Je participe à un vide-dressing
L’expert en la matière, c’est le collectif Violette Sauvage. En quelques années, il est parvenu à se faire un nom parmi les fashionistas qui ne ratent pas un seul rendez-vous. Il faut dire que pour assurer leur succès, les organisateurs trient les vendeurs d’un jour sur le volet. Leurs articles doivent être irréprochables et de marque (de Mango à Carven en passant par Maje ou Topshop), la fourrure et les contrefaçons étant bannies. Des vide-dressings sont ainsi organisés régulièrement dans des lieux emblématiques de la capitale, mais aussi de province, transformés pour l’occasion en temples du shopping d’occasion. Ils réunissent environ 3 000 visiteurs à chaque fois et permettent de faire de bonnes affaires.
3 - J’opte pour des vêtements faits à partir de matière recyclée
Draps, rideaux, nappes, housses de couette… La marque "Les Récupérables" récupère tout ! Depuis 2014, elle propose des vêtements fabriqués à partir de tissus collectés dans des ressourceries et des organismes solidaires comme Emmaüs. Les créations sont réalisées sur commande en série limitée par de petits ateliers parisiens ou des ateliers d'insertion. Un détail symbolique de l'état d'esprit de la marque : lors de sa dernière collection, des chutes de vêtements déjà refabriqués ont été utilisées pour créer une poche sur un t-shirt. Histoire d'être bien sûr que pas un bout de tissu ne soit perdu !
4 - J’achète moins de vêtements mais plus résistants
Moins mais mieux, c’est le credo de Loom. "On crée nos vêtements en revenant à l'essentiel : longueur des fibres, qualité du tissage, solidité des coutures. Puis on les teste et on les re-teste en laboratoires pour s’assurer qu’ils traversent les années", explique la marque sur son site Internet. Elle s’était fait connaître, il y a quelques années, grâce à une infographie qui retraçait le cycle de vie d’un t-shirt. Elle avait été vue par 20 000 personnes. Sur son site, l'entreprise donne aussi la possibilité de découvrir ses ateliers, tous situés en Europe, et de rencontrer les ouvriers qui se trouvent derrière chaque produit.
5 - Je loue ma robe de soirée
Et pour les grandes occasions, pensez à louer votre robe de soirée plutôt que d’investir dans un vêtement que vous allez au final très peu porter. De nombreux sites proposent désormais un tel service : Les Cachotières, 1 Robe pour 1 soir, C’est ma robe, Ma bonne amie… En un clic, vous choisissez votre tenue, vous prenez rendez-vous pour l’essayer ou vous vous la faites livrer chez vous et vous en profiter le temps d’un long week-end. Tous les sites proposent aussi de louer la pochette qui va accessoiriser votre tenue…
Concepcion Alvarez @conce1