Publié le 25 août 2020
La sécheresse qui touche massivement la France a aussi un impact sur le nucléaire. En raison de la faiblesse de certains cours d’eau, des arbitrages doivent être faits entre les différents usages de l’eau. Le faible débit de la Meuse a ainsi forcé EDF à mettre à l’arrêt les deux réacteurs de Chooz B.

Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz B (Ardennes) ont été mis à l’arrêt, l’un vendredi minuit puis l’autre lundi soir. La cause est le faible débit de la Meuse, selon la direction de la centrale d’EDF. "Compte tenu des prévisions météorologiques actuelles et conformément à l’accord entre la France et la Belgique, le réacteur numéro un devrait s’arrêter lundi à 23h30", a indiqué EDF.


"Le placement et la durée de cet arrêt pour contraintes environnementales seront modifiés en fonction de l’évolution des prévisions météorologiques", précise EDF dans un message publié sur son site Internet. L’accord transfrontalier entre la France et la Belgique détermine les seuils de débit d’eau de la Meuse pour permettre aux utilisateurs belges (industriels, acteurs du tourisme, collectivités locales…) de disposer en permanence d’une ressource en eau suffisante pour leurs activités ou installations, rappelle EDF dans le magazine de la centrale disponible en ligne.
Six mètres cubes pour la centrale
Selon cet accord, lorsque la moyenne sur 12 jours glissants du débit aval journalier de la Meuse descend en dessous de 22 mètres cubes par seconde, une unité de production doit être arrêtée. Si le débit sur 12 jours glissants passe sous les 20 mètres cubes par seconde, les deux unités de production doivent l’être. L’unité de production numéro un avait déjà été arrêtée plusieurs jours à l’automne 2018, pour les mêmes raisons.
La centrale nucléaire de Chooz B, située en bord de rivière, est dotée de deux réacteurs de 1 450 MW chacun, mis en service en 1996 et 1997. Avec 17,9 TWh produits en 2019, elle représente près de 4,7 % de la production nucléaire française d’EDF, selon les chiffres disponibles sur le site d’EDF. En termes de sûreté nucléaire, le débit de la Meuse nécessaire pour garantir le refroidissement des installations est de l’ordre de 6 mètres cubes par seconde.
La Rédaction avec AFP

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