Publié le 2 août 2017
Ça y est, Tesla a mis en vente sa première voiture électrique grand public. Le tarif de 35 000 dollars a déjà attiré 500 000 acheteurs, qui seront tous livrés au mieux fin 2018. Un énorme succès alors que fin 2016, seuls 2 millions de véhicules électriques circulaient dans le monde. 

Elon Musk, le fondateur de Tesla et de SpaceX est un visionnaire. Ses lanceurs de satellites réutilisables, ses batteries géantes, ses voitures autonomes, son train à sustentation magnétique donnent un avant-goût du futur. Mais il lui manque un succès commercial qui impactera réellement nos modes de vie. Il viendra peut-être de la Tesla Model 3. Depuis le 29 juillet, Tesla Motors a remis les clés – avec deux semaines d’avance – aux trente premiers heureux propriétaires de son modèle de véhicule électrique grand public. 500 000 attendent déjà leur tour.



Avec cette voiture, Tesla se donne pour mission de promouvoir le virage de la mobilité électrique dans le monde. Cette berline à 35 000 dollars, est bien plus accessible que les modèles précédents de la marque emblématique. Elle affiche une autonomie de 350 kilomètres, qui peut être accrue à 500 km moyennant une option de quelques milliers de dollars. On est loin derrière les performances de l’hyper-performante Model S (610 kilomètres d’autonomies et le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes) à 95 000 dollars.
Le défi de la production
Tout l’enjeu pour Tesla est d’arriver à accroître sa production pour répondre à la "demande qui n’est pas un problème", assure Elon Musk. Pour cela, il envisage de produire 5 000 unités par semaine d’ici la fin de l’année et d’atteindre 10 000 véhicules hebdomadaires courant 2018. "C’est un défi mais je suis confiant", promet-il.
Le grand patron a pour ambition de vendre 1 million de véhicules par an en 2020. Un sacré challenge alors la voiture la plus vendue en 2016 était la Ford F-150 (équipé d’un moteur thermique conventionnel) avec 986 000 exemplaires écoulés. En 2016, il y avait "seulement" 2 millions d’automobiles électriques circulant dans le monde, sur un total d’un milliard de véhicules.
Une concurrence accrue
L’objectif de Tesla sera d’autant plus difficile à atteindre avec la multiplication des modèles électriques grand public : Chevrolet Bolt (30 000 dollars), Nissan Leaf (26 000 euros), Renault Zoé (24 000 euros), Ampera-e d’Opel (40 000 euros). A long terme toutefois, il y aura de la place pour tout le monde. Selon une étude de Boston Consulting, les véhicules électriques concentreront 90 % du marché automobile en 2040 dans les pays développés.
Cette transition du monde de l’automobile est portée par l’annonce de grandes économies comme l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou la Norvège d’interdire la vente des voitures essence et diesel entre 2030 et 2040. Des défis majeurs qui demandent une vraie offre de la part des constructeurs et le déploiement d’infrastructures de recharges adaptées.
Ludovic Dupin @LudovicDupin

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