This week by the numbers:
600,000 people.
700 actions.
65 countries.
All 7 continents.THIS. IS. INCREDIBLE.
But numbers don’t do it justice. This is a big, beautiful climate movement & we’re calling on world leaders to #EndFossilFuels NOW. No more talk, we need action! pic.twitter.com/NAWdoZQDj4
— Oil Change International (@PriceofOil) September 17, 2023
23 événements extrêmes depuis janvier
Des représentants des communautés indiennes se sont mêlés aux étudiants et aux stars comme Susan Sarandon et à des dizaines de milliers citoyens venus exiger une action climatique à la hauteur des enjeux. Depuis le début de l’année 2023, les États-Unis ont affronté 23 évènements extrêmes qui ont chacun coûté au moins un milliard de dollars. Cela devrait suffire à déclencher la mobilisation mais comme l’a rappelé Vanessa Nakate, leader africaine du mouvement des jeunes pour le climat qui était à New York, il est si difficile de se faire entendre.
Vanessa Nakate speaking at the #EndFossilFuels March “The message is listen to the communities that are on the frontlines of the climate crisis” pic.twitter.com/psOTL61DJQ
— Aliya Uteuova (@aliyaute) September 17, 2023
Croisade anti-ESG
Ses électeurs, en particulier les plus jeunes, se sentent particulièrement trahis. Être pour ou contre les énergies fossiles est une fracture de plus en plus vive dans un pays profondément divisé. Leurs défenseurs les plus actifs sont les États républicains qui ont adopté des lois anti-ESG et menacent d’attaquer en justice financiers ou assureurs qui adopteront des politiques climatiques visant à limiter leur contribution au développement des énergies fossiles.
C’est le cas, entre autres, du Texas, de la Louisiane ou encore de la Floride dont le gouverneur Ron de Santis, ouragan après ouragan, continue à mener une croisade anti-ESG qu’il assimile au wokisme. Il voue aux gémonies tous ceux qui veulent intégrer des dimensions environnementales et sociales dans l’économie et la finance à travers le sigle ESG pour Environnement, Social, Gouvernance. Ils sont une voix bruyante de l’Amérique dont "le mode de vie n’est pas négociable".
Mais il y a aussi des combattants climatiques comme la Californie qui a pris le parti inverse. Elle vient d’assigner en justice cinq majors pétrolières (Exxon, Shell, BP, Chevron, ConocoPhilips) pour demander réparation des milliards de dollars de dommages causés par le changement climatique et de leur action visant à minimiser, voire nier les risques climatiques. Elle le fait en cohérence avec son soutien au projet de futur traité de non-prolifération des énergies fossiles qu’elle a annoncé début septembre.
Le bras de fer a commencé dans le contexte de la campagne des Présidentielles 2024 qui menace d’être un remake du duel entre Biden (81 ans en novembre) et Trump (77 ans depuis juin). L’engagement de la Californie suffira-t-il à "défossiliser" les États-Unis, deuxième émetteur mondial derrière la Chine ? Elle en est encore loin.
Anne-Catherine Husson-Traore, directrice des publications de Novethic