Publié le 05 février 2021
ÉNERGIE
Rénovation énergétique des logements : l'aide MaPrimeRénov' rencontre un vif succès
Malgré la pandémie, l'aide financière MaPrimeRénov' proposée depuis janvier 2020 aux ménages les plus modestes pour les soutenir dans leurs travaux de rénovation énergétique, a rencontré un grand succès. Rendre les logements moins gourmands en énergie est l'un des grands chantiers engagé par le gouvernement, qui a annoncé mi janvier l'interdiction de louer les pires passoires thermiques à partir de 2023.

Aleksandar Georgiev / IStock
190 000. C'est le nombre de dossiers déposés en l'espace d'un an pour bénéficier de l'aide MaPrimeRénov'. Cette dernière, mise en place en janvier 2020 pour accompagner financièrement les ménages les plus modestes dans leurs travaux de rénovation énergétique, rencontre un vif succès. La ministre déléguée chargée du Logement Emmanuelle Wargon a salué "des résultats inédits malgré la crise sanitaire" tout en affirmant une "ambition encore plus haute" pour l'année 2021.
Et pour cause : le plan de relance a ouvert MaPrimeRénov à l'ensemble des Français, quel que soit leur revenu, dès janvier 2021. Isolation, changement de chaudière, ventilation ou rénovation complète du logement… Si l’aide ne rembourse pas la totalité du coût des travaux, elle peut atteindre jusqu'à 40 000 euros d'après la ministre. Elle est calculée en fonction des revenus du ménage et du gain écologique permis par la rénovation.
Lutter contre les passoires thermiques
L’extension de MaPrimeRénov' à l'ensemble des ménages s’intègre dans une démarche plus large visant à rendre plus efficace énergétiquement des bâtiments résidentiels. Mi janvier le gouvernement a ainsi annoncé l'interdiction progressive de la location de passoires thermiques d'ici à 2028. Dans un premier temps, seront seulement visés les logements les moins efficients, avec une consommation supérieure à 450 kWh en énergie primaire par mètre carré et par an. Quelque 90 000 habitations sur les 37 millions que compte la France seront concernées. L'ensemble des passoires thermiques classées F et G, selon le Diagnostic de Performance énergétique (DPE), seront soumis aux mêmes règles en 2025 et 2028, si des travaux n'ont pas été réalisés. Cela représente 800 000 et 1,8 millions de logements selon Emmanuelle Wargon.
"Pour les propriétaires occupants, il faut d'abord les aider, les convaincre et rendre le système encore plus fluide avant de passer à une obligation" a développé la ministre au micro de la chaîne RMC mi janvier. Un accompagnement nécessaire car selon une enquête sur les travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles publiée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) en 2018, pour gagner une classe énergétique, il faut débourser en moyenne 16 000 euros, et environ 26 000 euros pour monter de deux classes.
Pauline Fricot, @PaulineFricot