Publié le 19 juillet 2017
La mairie a cédé. Un groupe de parents d’élèves strasbourgeois se mobilisait depuis plusieurs mois pour remplacer les barquettes en plastique de la cantine par des matériaux réutilisables comme l’inox. Deux motifs étaient avancés : la possible libération de perturbateurs endocriniens dans la nourriture lors du réchauffage des barquettes et une nécessaire réduction des déchets. Ils ont finalement obtenu gain cause. 

À Strasbourg, la mobilisation des parents d’élèves a finalement payé. En janvier, le collectif "Projet Cantines Strasbourg" avait demandé que les plats des enfants ne soient plus servis dans des barquettes en plastique. La mairie a annoncé, selon Le Monde, qu’elle réduira progressivement l’usage du plastique dans les communes, crèches et cantines scolaires pour passer aux 100 % de barquettes en inox d’ici 2021.
C’est en octobre 2016 que le Collectif a lancé l’alerte à travers un "manifeste en faveur des cantines plus respectueuses de la santé et de l’environnement". Il s’interrogeait sur la nocivité du plastique lors du réchauffage des plats. "Nous demandons à notre ville de prendre en compte les risques liés aux perturbateurs endocriniens et substances éventuelles, qui migrent de l’emballage vers les aliments", écrivaient les parents d’élèves, "le fait que l’utilisation des barquettes en plastique soit autorisée avec des certificats de conformité du fabricant ne constitue pas une pratique saine pour la santé des enfants : bien souvent la législation est en retard sur les problématiques de santé".
L’objectif est également de réduire les déchets. Le collectif rappelant à la ville qu’elle s’est engagée dans un projet "territoire zéro déchets" et vise à réduire de 7 % ses déchets sur les trois prochaines années.
30 % de produits issus de l’agriculture biologique
Face à la mobilisation, le 12 janvier, l’adjointe au maire en charge de l’Éducation, Françoise Buffet, avait annoncé le lancement d’un appel à candidature. Le cahier des charges comprenait un remplacement des barquettes plastiques par des matériaux réutilisables sous 2 ans et 100 % sur 4 ans. Le 23 juin, c’est finalement l’Alsacienne de restauration, déjà titulaire du marché, qui l’a emporté.
Le contenu de l’assiette va lui aussi changer. Comme l’avait annoncé la mairie, dès la rentrée 2017, au moins 30 % des produits proposés seront issus de l’agriculture biologique.
Marina Fabre @fabre_marina

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