Les objectifs de décarbonation des banques ratent leur cible

Acier, automobile, aéronautique, immobilier… les banques membres de la Net zero banking alliance (NZBA) ne se contentent plus de politiques relatives au secteur des énergies fossiles. Sous l’impulsion de l’alliance internationale, elles se sont petit à petit fixées des cibles de réduction des émissions liées aux financements des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Un objectif ambitieux qu’une étude de Reclaim finance vient pourtant nuancer. En soulevant le capot des cibles climatiques que se sont fixées les banques, l’ONG a dressé un constat sans appel : la plupart n’ont quasiment aucun effet sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le monde réel.

Les experts de l’ONG se sont penchés sur les objectifs sectoriels de réduction d’émission de 30 banques de la NZBA, dont six françaises. En tout, elle a comptabilisé 243 cibles climatiques, utilisant des indicateurs, des scénarios et des méthodologies différentes pour déterminer une progression de réduction des émissions engendrées par leurs clients. Parmi les secteurs les plus couverts se trouvent notamment l’automobile, avec 30 cibles de décarbonation mises en place par 28 banques, l’énergie avec 46 cibles, la production électrique avec 30 cibles ou encore l’immobilier avec 25 cibles.
Des méthodologies qui ne sont pas harmonisées
Reclaim finance regroupe ces 243 cibles en 13 grands types d’indicateurs, comme les scores d’alignement,