@Nestle #Naztle #StandWithUkraine #UkraineUnderAttack #NestleFundsPutinKillings https://t.co/QLwiJ3gofU
— Pit Jan (@xroorx) March 20, 2022
Prévenir le bad buzz
La tension monte entre le groupe #Mulliez et ses branches ukrainiennes. Après #Auchan #Ukraine qui demandait des explications à la maison mère, #LeroyMerlin Ukraine exige l’arrêt des activités en #Russie (les taxes participent au budget russe et financent l’invasion). https://t.co/WcT7iYNOnW pic.twitter.com/ZfF7K1kUeF
— Sleeping Giants FR (@slpng_giants_fr) March 21, 2022
Après le bombardement dans la nuit d’un centre commercial de Kyiv, le compte de l’armée ukrainienne tweet :
"Leroy Merlin devient la première entreprise au monde à financer le bombardement de ses propres magasins"
La marque fait partie des enseignes encore présentes en Russie. https://t.co/cC2iNbOQqV
— Loup Bureau (@LoupBureau) March 21, 2022
Aide indirecte à un État criminel
Les ONG multiplient aussi les actions coup de poing ici en France. Ce mardi 22 mars, le siège d’EDF a été visé après celui de TotalEnergies à La Défense la veille. La major pétro-gazière a été mise en demeure par Greenpeace et Les Amis de la Terre "de renoncer dans les plus brefs délais à toute relation d’affaires et commerciale dans le secteur pétro-gazier russe si elle ne souhaite pas contribuer à la guerre menée par la Russie en Ukraine et aux multiples violations des droits humains susceptibles d’en résulter". Greenpeace a aussi mis en demeure EDF et Orano (ex-Areva) de cesser leur coopération avec Rosatom "considérant qu’ils pouvaient contribuer à la violation des droits humains et des libertés fondamentales par le régime de Vladimir Poutine".
La violence de la guerre en Ukraine qui a déplacé 10 millions de personnes, tué et blessé des milliers d’autres en moins d’un mois, bouscule la doctrine des multinationales pour qui "il faut distinguer les affaires de la politique" et ne pas "punir un peuple qui n’est pas responsable des actes de son dirigeant". Elles sont accusées de limiter la portée des sanctions économiques et financières et pourraient être plus tard beaucoup plus gravement mises en cause si Vladimir Poutine et l’État russe étaient condamnés pour crimes de guerre par le Tribunal pénal international.
C’est ce que plaide l’avocat William Bourdon, spécialiste des crimes économiques, en évoquant l’Article 25 de leurs statuts. Il précise qu’on peut être poursuivi pour "complicité si on facilite l’activité criminelle d’un groupe dont on ne peut ignorer l’intention". Il considère que "faciliter" peut vouloir dire apporter une aide indirecte à un État criminel. Il ajoutait sur France Inter qui l’interviewait : "les grands groupes ont du mal à comprendre que la donne juridique a changé."
Anne-Catherine Husson-Traore, @AC_HT, Directrice générale de Novethic