Actuellement à travers la planète, un individu sur trois risque littéralement de "mourir de chaud". C’est ce que révélait l’été dernier une étude choc réalisée par des chercheurs de l’Université d’Hawaï dans la revue Nature Climate Change.
Après avoir compilé des milliers de données, ils ont établi un seuil au-delà duquel la capacité de thermorégulation de l’organisme est altérée, au risque de provoquer un état d’hyperthermie. En 2000, le seuil fatidique de température et d’humidité a été franchi pendant au moins vingt jours sur 13 % environ de la surface du globe, où vit 30 % de la population mondiale.
Des événements deux fois plus fréquents
Une étude du Worldwide Weather Attribution (WWA), publiée le 27 juillet, estime que le changement climatique a d’ores et déjà doublé la probabilité de survenue d’une vague de chaleur telle que celle observée en Europe entre mai et juillet. Dans le détail, les scientifiques concluent que le changement climatique a multiplié la probabilité d’un tel événement par 2 à Dublin (Irlande), par 3,3 à De Bild (Pays Bas), et même par 5 à Copenhague.
"Pour la station météorologique de l’extrême Nord, dans le cercle polaire Arctique, la vague de chaleur actuelle est tout simplement extraordinaire – sans précédent dans les archives", note le Dr Geert Jan van Oldenborgh, chercheur principal à l’Institut météorologique royal des Pays-Bas (KNMI).
Limiter les émissions de gaz à effet de serre
"Les impacts du changement climatique sont implacables : le monde est plus chaud et les vagues de chaleur comme celle que nous vivons vont être de plus en plus fréquentes", a ajouté le Dr Friederike Otto, Directeur de l’Environmental Change Institute à l’Université d’Oxford.
"Ce qui était autrefois considéré comme un temps inhabituellement chaud deviendra banal – dans certains cas, il l’est déjà. La société doit donc s’y préparer en limitant les émissions de gaz à effet de serre aussi fortement que possible."
Concepcion Alvarez, @conce1
Publié le 29 juillet 2018
Plus de 30°C dans le cercle polaire, 37°C à Paris et en Sibérie, 41°C au Japon, 52°C dans la Vallée de la Mort en Californie, la planète a très chaud. Un tiers de la population mondiale est déjà exposée à des vagues de chaleur potentiellement mortelles. Et selon plusieurs experts, la probabilité de vivre un été comme celui que nous connaissons est deux fois plus forte en raison du changement climatique.
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