50 réunions thématiques par jour. Depuis l’ouverture de la Conférence de Paris, les négociateurs sont engagés dans un véritable marathon diplomatique. Il s’agit pour eux de remettre d’ici samedi midi un texte, épuré, sur le bureau de Laurent Fabius, le président de la COP21.
Seulement, certaines délégations sont plus avantagées que d’autres, avancent les représentants des pays en développement. Cuba a signalé aux deux co-présidents de l’assemblée des négociateurs, Ahmed Djoghlaf (Algeria), Daniel Reifsnyder (USA) mercredi 2 décembre, que les petites délégations se trouvaient dans l’incapacité physique d’assister aux nombreuses réunions qui sont conduites car certaines se déroulent simultanément. Et de poser la question de savoir si l’on pouvait aboutir à un accord satisfaisant d’ici samedi dans une "situation aussi chaotique". Elle demande des "mesures correctives".
Simplifier la négociation
Ce que réclament les négociateurs de ces petits pays du Sud, c’est que les négociations ne soient pas morcelées. Ils estiment que plus le nombre de réunions est élevé, plus le processus de discussion est chaotique. Une revendication qui revient de manière lancinante à chaque sommet mondial sur le climat.
La nouveauté réside dans le fait que cet appel a été repris à son compte par le G77. En séance plénière, mercredi 2 décembre, l’Afrique du Sud, qui préside le groupe de négociation depuis le début de cette année, demandait aux co-présidents de réduire le nombre de sous-groupes. Pour réintroduire de l’équité dans le processus des négociations.
Jeudi 3 décembre, on comptait une dizaine seulement de réunions thématiques.