Oui, un grand oui. Car l’un des intérêts de se fixer des cibles ambitieuses comme la neutralité carbone, c’est que ça engage publiquement, c’est un moteur de l’action pour les entreprises. Mais effectivement, ça ne veut pas dire que la cible est parfaitement définie. Les engagements se sont multipliés avec la publication du rapport 1,5°C du Giec en 2018. Quatre ans après, il faut siffler la fin de la récréation et passer à l’action.
Historiquement, les crédits carbone ont été créés pour faire payer les entreprises qui dépassent les seuils d'émission fixés dans le cadre du marché du carbone réglementé. Mais leur utilisation volontaire et non régulée permet aux entreprises d'acheter autant de crédits qu'elles le souhaitent pour compenser ce qu’elles considèrent comme des émissions résiduelles. C’est ainsi qu’elles peuvent s’acheter une neutralité carbone à bas coût et prêter le flanc aux critiques récurrentes autour de leurs actions de réduction d'émissions à la source.Â
Pour autant, il ne faut pas abandonner les crédits carbone mais plutôt revoir leur usage…Je pense en effet qu’il faut conserver l’outil "crédits carbone", mais qu’il faut sortir du logiciel issu du protocole de Kyoto (accord pour le climat signÃ