Fondé en 1988, le mouvement Fairtrade / Max Havelaar se présente comme un modèle de commerce équitable, labellisé internationalement, qui regroupe 30 ONG et des représentants de presque 1 600 organisations de producteurs et de travailleurs de 75 pays. Destiné en premier lieu au café, le label concerne aujourd’hui 30 000 produits et offrirait, selon l’organisation, quatre garanties qui « reposent sur un socle commun de critères économiques, sociaux et écologiques garantissant un développement durable » : meilleure rémunération pour les producteurs et travailleurs, conditions de travail décentes, respect de l’environnement, autonomie et gestion démocratique des coopératives de producteurs. Fairtrade International se fixe cinq missions :
Max Havelaar s’implique également dans cinq champs d’action complémentaires : droits des femmes, renforcement de l’autonomie des producteurs, lutte contre le travail des enfants, droits des travailleurs, et lutte contre le changement climatique.
En 1992, l’ONG Max Havelaar a été fondée et promeut les objectifs généraux du mouvement. Elle ne participe pas aux processus de vente. Elle gère le label en France, fait du lobbying auprès des pouvoirs publics et des citoyens, propose d’accompagner les entreprises et d’apporter son aide aux coopératives des pays en développement pour qu’ils trouvent un marché en Europe.
Max Havelaar a plusieurs fois été soumis aux critiques. En 2014 notamment, L’Obs avait pointé quatre reproches faits au mouvement : le « fairwashing » (le label peut être obtenu sans que 100% des ingrédients d’un produit soient labellisés), un défaut de transparence et de démocratie, un turn-over qui voie des agronomes remplacés par des commerciaux, ainsi qu’une concurrence entre labels.