L’acronyme GAFA désigne quatre entreprises majeures dans le monde du numérique : Google, Apple, Facebook et Amazon. Ces géants du web dominent leur marché respectif : le secteur des moteurs de recherche, de l’information, des réseaux sociaux et celui du e-commerce. Ils se positionnent également sur les sept secteurs clés du numérique (télécom, santé, vente au détail, énergies, medias, finance, mobilité et tourisme), et couvrent de nombreuses activités. GAFA, c’est aussi 252 000 employés qui travaillent à générer un chiffre d’affaires qui ne cesse d’augmenter. En 2016, Google, Apple, Facebook et Amazon ont engendré 470 milliards de dollars, soit une hausse de 7,8% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre équivaut au PIB de la Belgique, 26ème puissance mondiale. Les entreprises en ont retiré un bénéfice de 77,8 milliards de dollars. D’un autre côté, elles entassent une partie de leurs trésors financiers dans des paradis fiscaux pour ne pas être taxées, ce qui représente près de 123 milliards de dollars.
Ces multinationales sont montées en puissance en sortant du modèle traditionnel, elles ont une capacité de stockage hors norme et leurs produits évoluent rapidement. Elles ont changé les règles du jeu dans l’univers numérique et occupent 55 % de notre temps digital.
Leur pouvoir économique et financier est considérable. A la demande de l’Allemagne et de la France, l’Union Européenne a engagé un programme de réglementation à leur encontre afin de ne pas laisser déborder leur domination, tout en étant conscient de ce qu’elles apportent à l’économie européenne. Leurs efforts ont déjà payé puisqu’Amazon est dans l’obligation de payer des impôts dans chaque pays où il a ouvert des filiales. L’Union Européenne n’est pas la seule à punir ses géants du web, la taxe Google mise en application par le Royaume-Uni prévoit un impôt sur les bénéfices détournés, et GAFA est particulièrement visé. Un système qui pourrait se développer en France à l’avenir.