Il est difficile de convaincre les décideurs financiers français qu’il y a des opportunités financières à investir dans des produits écologiquement responsable.
Essentiellement parce que les produits verts lancés avant le Sommet de Copenhague dans un environnement porteur ont eu de très mauvais résultats financiers, dûs aux incertitudes réglementaires pesant sur les énergies renouvelables dans de nombreux pays. Ceci dit, les placements verts du fonds souverain norvégien ont eu une performance financière de + 47 % en 2013.
Les besoins de financement de la transition énergétique étant très élevés, l’idée de flécher une partie des placements des grands institutionnels pour financer la transition énergétique est portée par le Réseau des administrateurs pour l’investissement responsable (RAIR).
Il y a aussi des pistes autour des obligations vertes et d’un label ISR qui sont discutées dans le cadre des groupes de travail issus de la conférence bancaire. Pour terminer, la seule obligation légale de cette nature est celle qu’ont les sociétés de gestion française de dire si elles prennent en compte ou non des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans leur gestion (article 224 de la loi Grenelle 2). L’extension de cette obligation aux investisseurs institutionnels est aussi une des idées sur la table.