Très hétérogènes, les entreprises d'insertion ont un point commun : proposer à des personnes en difficulté un travail, souvent à temps partiel, assorti de différentes prestations adaptées à leurs besoins (entraînement aux rythmes de travail, formation, accompagnement social …). Aucune forme juridique n'est imposée à ces entreprises d'insertion. Il peut s'agir de sociétés ou d'associations qui produisent des biens ou des services comme n'importe quelle entreprise. La finance solidaire sert à financer ce secteur de l'insertion qui, en France, représente 10 % de l'activité économique. Les entreprises d'insertion répondent aux mêmes obligations fiscales, juridiques et économiques que toutes autres entreprises.
Une entreprise d'insertion est différente d'une autre entreprise dans le sens ou ses employés nécessitent une plus grande écoute et plus d'attention. Les salariés en insertion sont employés au titre d'un CDD d'insertion, d'une durée maximale de 24 mois, via le Pôle Emploi. Les entreprises d'insertion comptent également des employés "classiques" pour épauler les salariés en insertion, aussi bien pour leur intégration l'entreprise que pour des démarches administratives. On nomme ces employés des "chargés de mission". Pour que les entreprises d'insertion soient pérennes, elles reçoivent une aide de l'État pour compenser la sous-productivité des salariés au début de leur contrat et pour financer les différents moyens d'accompagnement pour aider à l'insertion. En 2015, on compte plus de 1200 EIT (Entreprises d'Insertion par le Travail) en France dans différents secteurs : BTP, restauration, espaces verts, agriculture biologique, commerce équitable, informatique, etc. Depuis 2005, ce chiffre est en constante augmentation.
En France, les entreprises d'insertion sont gérées par trois grands réseaux : le CNEI (Comité National des Entreprises d'Insertion), la FNARS (Fédération Nationale des Associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale) et la COORACE.