Créée à l’occasion du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 – en même temps que les deux autres COP consacrées au changement climatique et à la biodiversité – et entrée en vigueur en 1996, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) se réunit depuis 1997. Selon l’ONU la désertification désigne « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ». Moins connue que les autres COP, cette conférence envisage pourtant un phénomène particulièrement important pour l’écologie et le développement durable. Selon un rapport du GIEC, un quart de la totalité des terres émergées et dénuées de glace est dégradé. La CNULD estime qu’aujourd’hui plus de trois milliards de personnes sont affectées par le phénomène de dégradation des terres, 500 millions d’entre elles vivant déjà au sein de zones en cours de désertification. Une situation ayant par ailleurs un impact sur les migrations. La COP 14 qui s’est tenue à Delhi en Inde, du 2 au 13 septembre 2019, avait pour but la mise en œuvre de solutions concrètes permettant de réhabiliter les terres : prévention de l’érosion des sols, gestion des ressources en eau, amélioration de la gestion des pâturages, des forêts et du bétail, reboisement… 122 États-parties à la Convention se sont donc fixés des objectifs allant dans ce sens, 80 pays ayant adopté des cibles nationales en vue de freiner la dégradation des terres. Avec 9000 participants issus de 196 pays, la COP 14 avait pour thème central « investir dans les terres : développer les opportunités ». Associant l’impératif de restauration des terres au développement économique et à l’amélioration des conditions de vie, la COP 14 a permis l’adoption d’une trentaine de décisions permettant de faire de la neutralité en matière de dégradation des terres une priorité. La participation des acteurs non étatiques et la mobilisation des ressources financières innovantes étaient au cœur de la COP14, qui a notamment permis le lancement de l’initiative « Peace Forest » de la Corée du Sud.
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