Barack Obama – 44ème président des Etats-Unis – a engagé plusieurs programmes dans sa lutte contre le réchauffement climatique pendant ses deux mandats. L’un des plus connus est le Clean Power Plan (CPP), un plan pour l’énergie propre. Les mesures que propose le CPP ont été prises dans le cadre du Clean Air Act, une loi en vigueur depuis 1970 en faveur de la protection de la santé humaine et de l’environnement.
L’EPA (Agence américaine de protection de l’environnement) a proposé une loi en juin 2014, qui a pris effet lors de sa publication au registre fédéral en octobre 2015. Objet de nombreuses protestations, la loi est actuellement suspendue par la cour Suprême jusqu’à "épuisement des recours".
D’autres États enclins à poursuivre sur cette voie n’ont pas attendu pour prendre des initiatives. Le but du CPP est de réduire les émissions de CO2 de la production électrique nationale de 28% d’ici 2025 et de 32 % en 2030 par rapport à 2005, la molécule ayant été déclarée un danger pour la santé humaine. Cette réduction passe par la diminution de la pollution des centrales électriques.
Le CPP fixe des objectifs à atteindre qui varient d’un État à l’autre selon leur situation écologique et leurs ressources. C’est pourquoi le plan reste assez flexible quant aux moyens et instruments à employer. Les méthodes ne sont pas définies à l’avance, mais le plan donne des indications. A chacun de trouver sa solution adéquate et de la mettre en place. Rien n’empêche d’ailleurs une collaboration entre plusieurs États ou régions pour aborder le problème ensemble.
Tout cela a un coût : se conformer au plan demandera des dépenses de 2 milliards de dollars par an (1,8 milliards d’euros) jusqu’à 2020. Il faudra ensuite compter 8,4 milliards de dollars (7,7 milliards d’euros) dans les 10 années suivantes. En contrepartie, les bénéfices à long-terme sont estimés à 45 milliards de dollars (41 milliards d’euros), et devraient rentabiliser le coût de la mise en place de ces mesures. La baisse de particules nuisibles dans l’air entraînera, elle, une réduction des coûts pour la santé, estimée à 34 milliards de dollars (31 milliards d’euros).
L’actuel président des États-Unis, Donald Trump est en train de faire machine arrière sur le CPP, notamment en coupant les budgets liés à sa mise en place.