Pour les acteurs financiers, l'activisme actionnarial désigne les pratiques d'un "raider", appelé aussi "activiste", c'est-à-dire un investisseur qui cherche, en prenant une position significative au capital d'une entreprise, à influencer brutalement sa gouvernance et générer un profit à court terme. Le terme d'activisme actionnarial a une connotation relativement négative auprès des investisseurs... C'est pourquoi le terme d'engagement actionnarial lui est préféré.
Le terme d'activisme actionnarial peut aussi être employé dans un tout autre sens par les ONG et les organisations religieuses dans le cadre de leurs activités de plaidoyer visant à influencer les décisions des acteurs politiques ou économiques. Il est alors utilisé dans le même sens que l'engagement actionnarial.
L'activisme actionnarial, c'est aussi le fait pour un actionnaire d'intervenir dans les assemblées générales pour interpeller les dirigeants sur les pratiques peu transparentes ou éthiquement contestables des entreprises qu'ils financent. Ce sont généralement des actionnaires minoritaires qui font preuve d'engagement actionnarial lors des assemblées générales des sociétés dans lesquelles ils détiennent des actions. Ainsi, les actionnaires peuvent pousser les entreprises à améliorer leurs pratiques dans le domaine Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG), cette approche est liée à l'ISR (Investissement Socialement Responsable).
L'engagement actionnarial a des origines anglo-saxonnes, il s'est d'abord développé aux États-Unis et au Canada (principalement dans les communautés religieuses, afin d'exclure certains domaines de leurs investissements) avant de s'implanter timidement en France.