Publié le 27 octobre 2017
S’il n’y a évidemment aucun doute sur le fait qu’une voiture électrique émet moins qu’un véhicule diesel en roulant, des questions se posaient lorsqu’on prenait en compte l’ensemble du cycle de vie, incluant la fabrication des piles et batteries électriques ou la source de l'électricité. Des chercheurs belges ont tranché : la voiture électrique garde son avantage y compris si elle est alimentée par du charbon. 

Même en Pologne, il est aujourd’hui plus écologique de conduire une voiture électrique alimentée par une centrale à charbon qu’un véhicule diesel. C’est ce que révèle une étude de l’université belge VUB. Les scientifiques ont pris en compte l’ensemble de la durée de vie du véhicule, de sa fabrication à son utilisation. Il apparaît que les voitures électriques émettront en moyenne moitié moins de gaz à effet de serre que les voitures diesel en 2030, y compris donc lorsque la pile électrique est alimentée par les sources les plus polluantes.
Pour poursuivre sur l’exemple polonais, les chercheurs ont démontré que les voitures électriques ont produit 25 % moins d’émissions polluantes que les moteurs au diesel lorsqu’ils ont été évalués durant une vie utile complète. En Suède, où le réseau électrique est le plus propre d’Europe, les émissions de CO2 des voitures électriques étaient de 85 % inférieures aux voitures diesel. Ce taux remonte à environ 50 % pour des pays comme le Royaume-Uni.
Les émissions liées à la fabrication des piles et batteries vont chuter
Ces résultats apportent un éclairage intéressant alors que la polémique enfle sur la fabrication des batteries et piles électriques, elles aussi source de pollution. L’étude de VUB indique que si l’approvisionnement des métaux essentiels – lithium, cobalt, nickel – et des terres rares devra être étroitement surveillé et diversifié, cela ne devrait pas nuire à la transition vers des transports propres. Selon des estimations de la Banque mondiale, la demande en lithium par exemple pourrait bondir de 1 000 % dans un scénario de réchauffement global limité à 2°C.
Les chercheurs se veulent résolument optimistes. Ils assurent qu’à mesure que les technologies de production de piles s’amélioreront et que l’énergie renouvelable occupera une plus grande part du mix énergétique, les émissions découlant de la fabrication des piles et batteries devraient elles-mêmes chuter de 65 %. Aujourd’hui, moins de 2 % des nouveaux véhicules vendus en Europe sont à propulsion électrique. La question de l’impact environnemental ne devrait donc plus être frein à leur développement.
Concepcion Alvarez @conce1

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