Publié le 16 novembre 2017
À chaque nouvelle COP, on découvre de nouvelle coalition. Celle-ci est loin de passer inaperçue. "L’alliance pour la sortie du charbon" réunit 20 pays qui militent pour se débarrasser de cette énergie fossile. Seule limite, les membres, dont la France, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, sont de petits acteurs charbonniers. 

Grande-Bretagne, Canada, Mexique… 20 pays ont annoncé la création d’une alliance pour sortir du charbon, jeudi à la conférence climat de l’ONU à Bonn où était attendue une représentante des États-Unis.
Jeudi 16 novembre, "l’Alliance pour la sortie du charbon" a été lancée à Bonn par le Royaume-Uni et le Canada. L’alliance comprend de plus l’Angola, l’Autriche, la Belgique, le Costa Rica, le Danemark, Fidji, la Finlande, la France, l’Italie, le Luxembourg, les îles Marshall, le Mexique, les Pays-Bas, Niue, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, le Salvador, la Suisse, ainsi que les Etats de Washington, de l’Alberta, de Vancouver, Colombie britannique, Québec, ou de l’Ontario.
Tous se sont déjà engagés à éliminer graduellement leurs centrales au charbon, avec des dates limites différentes (par exemple 2030 pour la Grande-Bretagne, le Canada, ou 2021-22 pour la Nouvelle-Zélande, la France).
Charbon, première source d’électricité au monde
Cependant les pays de cette alliance représentent au total une part minime de la consommation charbonnière mondiale, concentrée en Asie (Chine, Inde, Asie du sud-est). Le charbon, première source d’électricité dans le monde (40 %) mais énergie la plus dommageable pour le climat et la qualité de l’air, est au cœur de la bataille contre le réchauffement.
Il manque aussi les États-Unis de Donald Trump bien décidés à relancer cette énergie dans le pays. La Secrétaire d’État américaine aux Affaires scientifiques et environnementales, Judith Garber, s’exprime d’ailleurs à la COP23 pour rappeler que le pays confirme sa sortie de l’Accord de Paris. Lundi 13 novembre, la délégation de Washington a d’ailleurs organisé une conférence de presse en faveur du charbon propre.
"C’est un signal positif de l’élan mondial contre le charbon", a réagi Jens Mattias Clausen de Greenpeace. "Mais cela met aussi en évidence les gouvernements à la traîne, ou ceux qui promeuvent l’énergie fossile la plus sale du monde".
"C’est le véritable esprit de l’Accord de Paris, et ce sont des alliances comme celle-ci qui me donnent confiance sur le fait nous pouvons gagner cette course (contre le réchauffement ndlr)", se réjouit Laurence Tubiana, Présidente de l’European Climate Foundation et négociatrice française lors de la COP21.



De son côté, le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot tweete : "Nouveaux engagements pour accélérer la lutte contre le changement climatique à la COP23 : une coalition est lancée pour laisser le charbon derrière nous. La France répond présent à l’appel lancé par le Canada et le Royaume Uni. Les énergies renouvelables c’est notre futur". 


Ludovic Dupin avec AFP 

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