Une grande partie du CAC40 serait en faillite si les entreprises devaient assumer leurs factures carbone, selon le baromètre Vérité40. Le risque carbone des entreprises françaises reste donc très élevé, à l’heure où la transition climatique patine. Découvrez les bons et les mauvais élèves.
Que se passerait-il si les grandes entreprises françaises devaient payer leur facture carbone ? C'est à cette question que tente de répondre le cabinet d'experts spécialisé dans la finance durable, Axylia. Depuis cinq ans maintenant, il propose dans un rapport de calculer la facture carbone des grandes entreprises françaises, notamment celles du CAC40, mais aussi d'établir un indice, nommé Vérité40, qui rassemble les entreprises les plus avancées sur l'alignement de leur trajectoire carbone avec les accords climatiques.
Leurs résultats montrent que la plupart des entreprises françaises seraient tout simplement en faillite si elles devaient s'acquitter du coût que représentent leurs émissions de gaz à effet de serre pour la collectivité. Les plus mauvais élèves ? Les entreprises engagées dans des modèles d'affaires dépendant des énergies fossiles, comme le transport ou la production énergétique. Les trois entreprises présentant les factures carbone les plus élevées sont ainsi Airbus, avec une facture carbone équivalente à plus de 850% de son Ebitda, Stellantis (387%) et TotalEnergies (133%).
Facture et risque carbone élevés
Pour calculer cette "facture carbone", les auteurs du rapport multiplient les émissions de CO2 de l'entreprise sur l'ensemble de sa chaîne de valeur (Scope 1, 2 et 3) par le coût du carbone, défini par le Giec (148 euros la tonne en 2024). Ils comparent ensuite cette "facture carbone" à la capacité financière de