C’est une nouvelle ligne de front qui s’ouvre contre les entreprises pétrolières qui ne respectent pas l’Accord de Paris. Un groupe d’experts indépendants mandatés par les Nations unies suite à une plainte déposée par l’ONG Client Earth en 2021 a envoyé une lettre à Amin Nasser, le directeur général de Saudi Aramco, et à ses partenaires financiers pour les interpeller sur des manquements aux obligations de l’Accord de Paris et sur l’impact négatif que cela cause sur les droits humains. Les experts demandaient aux responsables du groupe pétrolier et à ses banques de clarifier leur position et leur octroyaient un délai de 60 jours, à partir de la fin juin, pour le faire. Restés sans réponse, ils ont rendu la lettre publique dans une optique de "name and shame".
Le groupe d’experts s’inquiète du fait que, malgré des objectifs affichés de neutralité carbone, Aramco prévoit de continuer d’accroître sa production pétrolière et gazière. Ils dénoncent même le fait que la major saoudienne veuille rester le dernier grand producteur de pétrole et de gaz grâce à ses faibles coûts de production, quand tous les autres auront disparu ou réduit leur production en raison de leurs engagements climatiques. Ils accusent également la compagnie publique de greenwashing, du fait de ses campagnes de marketing la présentant comme un acteur responsable sur le climat. Les experts de l’ONU soulignent par ailleurs l