Les rappels massifs de Philips, symbole des risques croissant sur les chaînes d’approvisionnement
Publié le 19 septembre 2022
Depuis 2021, Philips a dû engager une vaste campagne de rappels sur plusieurs modèles défectueux de respirateurs utilisés notamment par des patients souffrant d’apnée du sommeil. En cause, une mousse insonorisante intégrée aux appareils qui peut laisser s’échapper des particules potentiellement inhalées par le patient. Or le groupe a admis que ces composés risquent de provoquer des irritations, des maux de tête et, plus grave encore, des cancers à long terme.
Mais depuis cette alerte, Philips tarde à remplacer les appareils utilisés par quelque 350 000 patients en France et 1,5 million dans toute l’Europe.
Cette stratégie n’est "pas compréhensible", affirme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le groupe doit maintenant faire face à des procédures judiciaires. En effet, des plaintes ont été déposées pour tromperie aggravée, atteintes involontaires à l’intégrité physique, mise en danger de la vie d’autrui et administration de substances nuisibles. Résultat, le groupe a dégringolé en Bourse et le patron, Frans van Houten, a annoncé son départ dans la foulée. Cette démission sera actée par les actionnaires le 30 septembre.
"Les rappels massifs comme celui de Philips sont initialement toujours imprévisibles", souligne Léa Dunand Chatellet, responsable de l’investissement responsable pour le gérant d’actifs DNCA Finance. Dans le cas de Philip
