Interrogés à plusieurs reprises lors de l’assemblée générale de BP, son PDG et son président du conseil d’administration ont tous deux refusé de commenter les négociations en cours pour la cession de la participation de l’entreprise dans Rosneft, premier groupe pétrolier russe. Signe que le dossier reste complexe et que les portes de sortie ne sont pas si nombreuses, pour la major britannique comme pour toutes ses concurrentes occidentales.
Les enjeux financiers sont importants, mais loin d’être vitaux pour des groupes au bilan solide et dont les revenus sont gonflés par les prix élevés du pétrole et du gaz. BP s’est néanmoins dit prêt à faire une croix sur les quelques 25 milliards de dollars que représente sa part dans Rosneft, en cas d’expropriation par l’État russe. Shell a estimé à 5 milliards de dollars la dépréciation totale de la valeur de son investissement dans le projet Sakhalin-2, tandis que TotalEnergies a passé une provision de plus de 4 milliards "compte tenu des incertitudes que font peser les sanctions […]" sur le projet Arctic LNG2.
Ne pas brader des actifs stratégiquesLa première cession notable est intervenue à la mi-mai, avec l’accord passé par Shell pour le transfert de ses activités de distribution de carburants et d’huiles au groupe russe Lukoil, pour un montant tenu secret. Le Financial Times a également rapporté que la première compagnie pétrolière européenne