"L’homme blanc de 50 ans n’est pas encore assez une espèce en voie de disparition", ironise Diane Segalen, à la tête du cabinet Segalen et associé. Le DG type du CAC 60 (le CAC 40 plus les 20 valeurs boursières suivantes) reste un homme de 56 ans issu du même moule, celui des grandes écoles françaises. Résultat, seuls 12% des grands patrons français sont de nationalité étrangère. D’autres fonctions clés sont plus internationalisées, comme les directeurs financiers qui comptent un quart d’étrangers ou les directeurs des ressources humaines avec près de 20% de DRH non français au sein du CAC 60. Djamal Moussaoui, associé du cabinet souligne qu’France, "plus la société est importante, moins la fonction de DG est internationalisée".
Cette faible internationalisation des grandes entreprises françaises est accentuée par le fait que les DG sortent des mêmes écoles. En effet, encore aujourd’hui, près d’un DG sur deux est diplômé d’une des quatre grandes écoles d’ingénieurs (Polytechnique, Centrale Supélec, Les Mines ou Les Ponts). Et si certaines directions des entreprises du CAC40 se féminisent avec notamment la nomination de Christel Heydemann à la tête d’Orange, de Catherine Mac Gregor aux commandes d’Engie ou encore l’arrivée d’Estelle Brachlianoff à la direction de Veolia, les profils ne se renouvellent pas. En effet, ces dirigeantes sont diplômées de Po