Larry Fink, le puissant patron de BlackRock, persiste et signe. "Je ne veux pas être la police de l'environnement, c'est une erreur de demander au secteur privé d'assumer un tel rôle", lance l’homme à la tête du premier gestionnaire d’actifs dans une interview accordée à Bloomberg TV.
Le charismatique PDG à la tête de plus de 10 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion explique qu’il n’est pas favorable à l’intégration du scope 3 dans les stratégies climat des entreprises. Ce sont pourtant ces émissions indirectes qui sont les plus importantes : elles sont, en moyenne, 11 fois plus élevées que celles engendrées par l'activité directe du groupe, selon le BCG. L’un des personnages les plus respectés de Wall Street qui appelle depuis quelques années les entreprises à accélérer leur transition avait déjà fait volteface le mois dernier.Â
Dans un document public, son entreprise avait en effet dévoilé son intention de ne pas entraver les stratégies des entreprises où il est actionnaire lors des assemblées générales sur "les thèmes liés au climat". Contrairement à ses dernières prises de position, BlackRock avait ainsi averti qu'il ne soutiendrait pas la plupart des résolutions d'actionnaires sur le changement climatique, devenues "trop extrêmes ou trop prescriptives (...) Nous sommes susceptibles de soutenir proportionnellement moins de propositions de résolution sur le climat quâ€