La NZAM se met en pause. L’initiative des sociétés de gestion pour la neutralité carbone encaisse le coup du départ de Blackrock et choisit de lancer une réflexion sur ses méthodes de travail afin de s’adapter au contexte politique anti-ESG et aux évolutions de réglementation. Un pas de côté qui risque de soulever des questions sur le niveau d’ambition de l’initiative.
C’est une victime collatérale. Après la défection de Blackrock, la plus grande société de gestion mondiale aux plus de 11 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, l’initiative Net zero asset managers (NZAM) vient d’annoncer qu’elle se mettait en pause. Elle a retiré la liste de ses quelque 325 signataires de son site, a arrêté d’assurer le suivi des engagements de décarbonation de ses membres et a retiré de son site le texte reprenant les engagements "net zero" que les signataires étaient censés suivre. Le site internet de l’initiative laisse désormais apparaître une page blanche à la rubrique "commitment".
La NZAM a annoncé à ses membres qu’elle allait lancer une revue pour faire évoluer l’initiative. "Les développements récents aux Etats-Unis, différentes évolutions réglementaires et les attentes des clients dans les pays respectifs des investisseurs ont conduit la NZAM à lancer une revue de l’initiative pour s’assurer que la NZAM demeure adéquate dans le nouveau contexte global", écrit l’initiative pour expliquer sa mise en pause.
"Une révision transparente et inclusive"
L’initiative, pilotée par des organisations d’investisseurs comme les Principles for responsible investment (PRI), Ceres, l’Investor group on climate change (IGCC), l’Institution investor group on climate change (IIGCC), le CDP, etc., compte consulter les signataires pendant le processus de révision. Mirova, la société de gestion af