Greenwashing : les plans de transition des entreprises passés au détecteur de mensonge

Science-based target initiative, Taskforce on climate-related financial disclosures, CDP… Le nombre de cadres réglementaires ou volontaires permettant d’évaluer le niveau d’ambition de la transition des entreprises n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Un rapport rédigé par des chercheurs de l’Université de Zurich et de l’Oxford sustainable finance group de l’Université d’Oxford, en recense 28 qui, chacun, ont leurs spécificités. Cet empilement d’outils de reporting ou d’analyse ne semble pas, jusqu’alors, avoir permis aux investisseurs d’orienter leurs fonds vers les entreprises objectivement les plus engagées sur la voie de la transition de leur modèle.

Dans un billet LinkedIn, Nicolas Redon, expert en finance verte chez Novethic, souligne de manière ironique cette abondance d’outils, développés au fil des années. "C’est officiel, il y a désormais plus de cadres pour évaluer la crédibilité des plans de transition des entreprises que d’entreprises disposant d’un plan de transition crédible !", s’amuse-t-il. Il y a de quoi se perdre entre tous ces outils aux objectifs en apparence identiques, mais aux méthodologies différentes. Leur cible n’est pas si large. La TCFD compte plus de 1400 sociétés ayant adopté son cadre de reporting, le CDP affiche un chiffre de 15 000 entreprises évaluées sur leur reporting relatif au climat, aux forêts et à la ressource en eau, dont un peu plus de 300 obtiennent la m