Une grande coalition d’acteurs de la société civile et associative appelle le président à défendre le devoir de vigilance, et les normes sociales et environnementales européennes. Elles invitent à ne pas céder aux pressions américaines, pour préserver la durabilité et la compétitivité européennes.
Le monde associatif et la société civile répliquent, face au risque d'affaiblissement du devoir de vigilance européen. La loi sur le devoir de vigilance, qui prévoit de contraindre les grandes entreprises internationales à veiller au respect des droits humains et des normes sociales et écologique au sein de leurs activités, est en effet l'objet de multiples attaques depuis quelques mois. Alors que la droite conservatrice et l'extrême-droite tentent d'affaiblir le dispositif au niveau européen, les grandes multinationales ont également intensifié leur lobbying contre une loi jugée "trop contraignante". La semaine dernière, c'est TotalEnergies et Siemens qui écrivaient ainsi à Emmanuel Macron et au chancelier allemand Friedrich Merz, pour les appeler à "abolir" le devoir de vigilance.
Face à ce front anti régulation, c'est une coalition d'une douzaine d'organisations de la société civile et associations (Fair Trade, Notre Affaire à tous, Fédération internationale pour les droits humains, Oxfam, Reclaim Finance ou encore le WWF) qui se mobilise. Dans une lettre envoyée au président de la République française, elles appellent la France à agir au niveau européen pour préserver la loi sur le devoir de vigilance, pilier essentiel pour éviter les abus des grandes multinationales en matière sociale et environnementale.
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