Comment répondre à la pénurie de logements tout en garantissant une politique de zéro artificialisation nette des sols ? C’est à cette difficile équation que Novaxia tente de répondre en transformant des immeubles de bureaux en habitations. Une forme de recyclage urbain qui connaît un coup d’accélérateur sous l’effet conjugué de la réglementation et de l’augmentation du télétravail, qui tend à laisser vacants de plus en plus d’espaces. Et Novaxia en profite. À la fois développeur de projets immobiliers et société d’investissement, le groupe prévoit de gérer 6 milliards d’euros d’actifs en fin d’année, contre 4 milliards en 2021.
Les investisseurs montrent en effet de l’appétit pour des projets immobiliers durables, qui permettent de s’adapter ou lutter contre les effets du changement climatique. La réglementation les pousse en ce sens. La loi Climat et résilience d’août 2021 impose ainsi de diviser par deux l’artificialisation des sols d’ici 2030 et de la bannir d’ici 2050, afin de lutter contre l’étalement urbain et préserver la biodiversité. Ce qui réduit mécaniquement le foncier disponible pour les nouvelles constructions.
En parallèle, la crise du Covid-19 a accéléré la tendance au télétravail et… vidé les sièges sociaux situés dans les métropoles. Selon Novaxia, près de 4 millions de mètres carrés de bureaux étaient disponibles en 2021, contre 2,5 million