Binance a choisi la France. La société créée à Hong Kong a été enregistrée début mars en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) par l’Autorité des marchés financiers (AMF), ce qui lui permet de conserver des cryptoactifs, de les vendre et les acheter, de les échanger contre d’autres actifs numériques et d’exploiter sa plateforme d’échange. Aux côtés des 38 autres PSAN enregistrés en France (Coinhouse, Bitpanda, etc.), Binance peut désormais proposer une grande partie de ses services aux Français. Ce qui n’a pas été sans susciter l’indignation étant donné les soupçons qui pèsent sur la plateforme.
"Je dénonce cette situation depuis plusieurs mois et j’avais écrit à l’AMF pour savoir pourquoi Binance pouvait être accessible aux citoyens français alors qu’elle ne respectait pas la loi", écrit dans un billet LinkedIn l’économiste Nicolas Dufrêne, directeur de l’Institut Rousseau. Il poursuit : "Aujourd’hui, Binance respecte la loi… et pour cause, elle a embauché Stéphanie Cabossioras, ancienne personne en charge de ce dossier à l’AMF, qui a visiblement accéléré le dossier". L’économiste cite une enquête de Mediapart dénonçant ce recrutement.
L’enregistrement auprès de l’AMF en tant que PSAN est d’autant plus étonnant que d’autres autorités financières ont vertement écarté cette idée sur leur territoire, à l’image du Roy