Publié le 31 juillet 2023
Le 12 juin, UBS a conclu le rachat du Crédit Suisse, sa grande rivale. Mais la fusion de ces deux plus grandes banques du pays, lancée in extremis au mois de mars quant le Crédit Suisse menaçait de sombrer, soulève déjà de nombreuses interrogations. De la part des salariés, qui craignent la casse sociale, mais aussi du ministère public et des parlementaires, qui ont chacun lancé une enquête sur les conditions du rachat.

Le premier semestre 2023 s’est révélé très chahuté du côté des banques. Les faillites de banques de taille intermédiaire aux États-Unis, à commencer par celle de Silicon Valley Bank, ont fait planer le spectre d’une nouvelle crise bancaire. En Europe, le Crédit Suisse en a fait les frais. La banque helvète, en position de fragilité depuis plusieurs mois, a vu en quelques jours fuir ses investisseurs au point de menacer sa survie. Les autorités suisses ont immédiatement réagi pour ne pas assister à la chute d’une banque "too big to fail". En un week-end du mois de mars, le ministère des Finances, la Banque nationale de Suisse et la Finma (l’autorité des marchés financiers suisse) ont orchestré son rachat par UBS. Quitte à soulever de nouvelles controverses au passage.


Cette fusion des deux plus grandes banques suisses soulève en premier lieu des craintes pour l’emploi dans le secteur bancaire. Selon l’agence Bloomberg, UBS pourrait réaliser des coupes sévères dans les effectifs de la nouvelle entité fusionnée, représentant jusqu’à 30% du nombre de salariés. Les deux banques emploient en tout 120 000 personnes dans le monde, dont près de 35 000 pourraient devoir faire leurs cartons d’ici la fin de l’année, en trois vagues successives. Les équipes du Crédit Suisse seraient particulièrement touchées, notamment celles présentes à New York, en Asie et à Zurich, dans les activités de banque dâ€

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