L’Esma bouleverse les fonds durables avec ses règles sur leurs appellations
La réglementation SFDR impose aux sociétés de gestion de "dire ce qu’elles font". L’Esma leur impose désormais de "faire ce qu’elles disent". Au printemps, l’autorité européenne des marchés financiers a publié son très attendu guide sur l’utilisation des termes liés à la durabilité dans l’appellation des fonds d’investissement. Et provoqué un grand chamboule-tout dans les sociétés de gestion ! Les nouvelles lignes directrices de l’Esma visent en fait à réguler l’utilisation de mots comme "transition", "impact", "durabilité", etc., en imposant aux fonds de détenir aux moins 80% d’investissements liés à leur intitulé. Elles obligent par ailleurs à exclure les secteurs d’activité incompatibles avec le nom du fonds. Par exemple, un fonds "environnement", "durable" ou "vert" devra se débarrasser des entreprises des énergies fossiles alors que TotalEnergies ou Shell se retrouvaient jusqu’alors dans de nombreux produits financiers se revendiquant durables. Les sociétés de gestion ont jusqu’au mois de mai 2025 pour se conformer à ces nouvelles lignes directrices. Et les conséquences seront très concrètes. Selon Morningstar, entre 30% et 50% des fonds vont devoir revoir leur nom, les autres revoir leur stratégie d’investissement.
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