La crise énergétique n’est pas la seule conséquence de la guerre en Ukraine. L’approvisionnement mondial en céréales a également été disrupté par le conflit, l’Ukraine et la Russie étant deux importants pays producteurs de grains. Au point de menacer de nombreux pays, notamment en Afrique, de crise alimentaire. En plein conflit armé, les deux pays ont entamé des négociations, avec l’ONU et la Turquie en médiateur, afin de permettre l’exportation en toute sécurité des récoltes ukrainiennes. Elles se concrétisent cette semaine, avec le départ du port d’Odessa d’un premier bateau chargé de 26 000 tonnes de maïs. La guerre a eu pour conséquence de mettre en relief la fragilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale des céréales, qui dépend de quelques gros pays producteurs.
Elle fonctionne en effet à flux tendus et tout événement peut la perturber de manière dramatique. Les prix du blé et des autres céréales ont ainsi flambé en début d’année en raison de l’arrêt des exportations d’Ukraine au travers de la mer Noire. Sur Euronext, le prix du blé a atteint début mars jusqu’à 370 euros la tonne juste après le début de l’invasion russe contre 250 euros au 31 décembre 2021. Et la hausse s’est poursuivie ensuite pour dépasser les 430 euros la tonne en mai et retomber à 337 euros le 19 juillet. Le départ du premier bateau du port d'Odessa a permis à la détente sur le marché du