Les dossiers chauds s’enchaînent depuis quelques mois. En 2022, le scandale Orpea a défrayé la chronique suite au livre de Victor Castanet "Les Fossoyeurs". L’auteur y révélait les maltraitances sur les résidents des maisons de retraite dues à un manque de personnel et un système d’optimisation financière poussé à l’extrême. Cette année, c’est au tour du groupe Casino, endetté notoire, d’agiter les milieux d’affaires. La saga du groupe de grande distribution s’étale déjà sur plusieurs années, mais elle a pris un tournant inédit début juin lorsque Jean-Charles Naouri, PDG du groupe de grande distribution, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête du Parquet national financier sur de possibles manipulations du cours de bourse.
Les deux affaires sont révélatrices de pratiques de gouvernance néfastes, révélées soit par une enquête journalistique dans le cadre d’Orpea, soit par des rapports réalisés par des vendeurs à découvert, tel celui rédigé dès 2015 par Muddy Water dans le cas de Casino. Ce risque "G", de l’ESG, a mené lentement mais surement ces deux ex-fleurons de la cote parisienne à la catastrophe, menaçant l’existence même de ces deux groupes.
Une gestion purement financièreL’histoire de ces deux dégringolades est pourtant différente à l'origine. Orpea, créé à la fin des années 80, gère un parc d’Ehpad en France et à l’international. Poid