"Nous démarrons une réaction sur chaîne", annonce la start-up américaine Flowcarbon sur son site. Elle promet d’utiliser le levier de la blockchain pour faire passer à l’échelle les solutions au changement climatique. Des promesses alléchantes de la part de cette entreprise qui vient de lever pas moins de 70 millions de dollars auprès de fonds de capital-risque, menés par la société d’investissement a16z Andreessen Horowitz, fondée par deux spécialistes de la technologie. Mais tant les promesses de la start-up que la spectaculaire levée de fonds ont fait tiquer les réseaux sociaux.
Et pour cause. Le fondateur de Flowcarbon n’est autre qu’Adam Neumann, un entrepreneur connu pour avoir créé WeWork, la société qui développait des tiers lieux dans les grandes métropoles du monde et dont la valorisation boursière avait atteint des sommets, jusqu’à 47 milliards de dollars... avant de s’effondrer en raison de sérieux problèmes de gouvernance. Adam Neumann avait été poussé par son principal actionnaire Softbank vers la sortie en 2019, pour tenter de limiter la casse. Trois ans plus tard, l’entrepreneur semble avoir regagné la confiance d’investisseurs, peu échaudés par les lourdes pertes enregistrées par les actionnaires de WeWork.
Fluidifier les échanges par la blockchainMais le modèle même de Flowcarbon interroge. La start-up veut enregistrer des crédits carbone sur une blockchain afin d’en