Le projet de simplification proposé par Bruxelles risque de créer de l’incertitude juridique et pénaliser les entreprises engagées dans la transition écologique et sociale. C’est en tout cas ce que soutient une partie du milieu économique, déjà bien avancé dans la transformation durable, et qui dénonce les “reculs” de l’ambition écologique et sociale de l’économie européenne.
Après l'annonce du paquet omnibus par la Commission européenne sur la "simplification" de plusieurs normes environnementales et sociales concernant la CSRD, la CS3D ou encore la taxonomie, c'est la désillusion chez les acteurs de la transition écologique et sociale. Alors que Bruxelles propose de déréguler significativement les principales normes permettant d'engager les entreprises dans la transformation durable, les professionnels et experts du secteur déplorent les reculs majeurs qui seraient engendrés par ces propositions.
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"Une atteinte à l'avantage concurrentiel de l'Europe"
Ces propositions "nuisent aux premiers acteurs qui ont déjà préparé leurs premiers rapports de durabilité ou commencé à travailler à leur mise en conformité", explique ainsi Aleksandra Palinska, directrice exécutive d'Eurosif, le Forum européen pour l'investissement durable. "Les coupes proposées ne se contentent pas de diluer l'ambition : elles récompensent activement ceux qui traînent les pieds, désavantageant ainsi les entreprises responsables", ajoute amère Tsvetelina Kuzmanova, responsable de la finance durable au Cambridge institute for sustainability leadership. "Les rapports volontaires ne récompensent que les retardataires, ceux qui ne veulent pas changer, tout en punissant les précurseurs. Ce n'est pas seulement injuste, cela sap