L’investissement à impact social et environnemental est le parent pauvre de la réglementation européenne sur la finance durable, notamment dans la réglementation SFDR. A l’occasion des élections, plusieurs initiatives d’investisseurs comme United for impact veulent faire entendre leur voix en espérant que la prochaine mandature leur fasse plus de place.
"Nous ne sommes pas de simples fonds ESG !" C’est ce que les investisseurs à impact veulent faire comprendre aux autorités européennes. La toute jeune coalition United for impact, qui réunit 50 sociétés de gestion issues du private equity de 17 pays, dont des fonds français comme Ring Capital, Raise, Alter Equity, Phitrust, ou Citizen Capital, vient de publier un "position paper" à l’occasion des élections européennes dans lequel elles appellent à mieux flécher l’argent vers le financement des solutions à impact social et environnemental. Leur première revendication porte sur la réglementation SFDR, dont la révision en cours pourrait aboutir à une meilleure définition de leur métier.
"Nous souffrons de la confusion avec les fonds classés Article 9, déplore Servane Metzger-Corrigou, coordinatrice de United for impact et chief impact officer de Ring Capital. Cela nous empêche d’avoir accès aux capitaux nécessaires pour financer les solutions à impact." Les fonds classés Article 9 selon la réglementation SFDR, qui ont pour objectif l’investissement durable, regroupent une grande diversité de stratégies d’investissement dans lesquelles l’impact se retrouve noyé. "On a besoin de fonds ESG qui accompagnent la réduction des externalités négatives des entreprises, et nous le faisons aussi. Mais la différence, c’est que les sociétés que l’on finance ont presque une mission d’intérêt général que SFDR ne demande pas de prouv