Quatre grandes banques américaines ont décidé de quitter les Principes de l’Equateur, ce référentiel permettant notamment de déterminer les risques sociaux et environnementaux des projets financés. Une décision qui inquiète les organisations environnementales. Elles y voient un nouveau recul sur les engagements climatiques des institutions financières. Chaque semaine, Novethic propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
Un pas en arrière. Quatre grandes banques américaines ont décidé de se retirer des Principes de l’Equateur et de ne pas renouveler leur signature pour 2024. Wells Fargo, JP Morgan Chase, Citigroup et Bank of America apparaissent désormais dans la liste des "anciens signataires" dans la base de données de l’initiative. Les Principes de l’Equateur ont été lancés en 2003, ils fournissent un référentiel aux banques pour prendre en compte des critères environnementaux et sociaux minimum dans leurs activités. Il s’agit d’un cadre uniquement volontaire, avec des engagements qui ne sont pas opposables, mais les associations de défense de l’environnement y voient néanmoins un signe fort de recul de ces banques sur leurs engagements climatiques.
La nouvelle est d’autant plus alarmante que ces quatre établissements bancaires figurent au sommet du classement "Banking on climate chaos" des banques qui financent le plus les énergies fossiles, établi tous les ans par un consortium d’ONG. Pour la période de 2016 à 2022, JP Morgan Chase a financé le secteur à hauteur de 434,1 milliards de dollars, Citi pour 332,9 milliards, Wells Fargo pour 316,7 milliards et Bank of America pour 279,7 milliards.
Longue liste de reculs sur les engagements climatiques
Sur LinkedIn, Richard Brooks, le directeur de la finance climat de l’ONG Stand.earth, s’avoue particulièrement déçu de la décision des quatre institutions. "Les banques disent qu’elles continue