L’initiative portée par Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, à la COP27 fait suite à l’alerte qu’elle avait lancée l’année précédente en termes clairs : "pour survivre, nous avons besoin de limiter le réchauffement à +1,5°C. 2°C serait une condamnation à mort pour les populations d'Antigua et Barbuda, des Maldives, des Fidji, du Kenya ou du Mozambique, des Samoa et de la Barbade. Nous ne voulons pas de cette condamnation à mort et nous sommes venus ici pour dire ‘redoublez d'efforts, redoublez d'efforts’ car nous voulons exister dans cent ans". Elle a ainsi contribué à mettre les pertes et dommages à l’agenda de la COP27. Mais elle veut aller plus loin compte tenu de l’urgence climatique. C’est pourquoi elle a mis sur la table une offre concrète de refonte des institutions financières mondiales pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays pauvres.
Sur le modèle du quantitative easing utilisé par les pays riches au moment de la crise financière, l’idée est d’apporter à ces pays les moyens d’investir. L’initiative Bridgetown consiste à adapter un dispositif existant du Fonds monétaire international (FMI). Celui-ci peut recourir à 12 700 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) pouvant faire l’objet de prêts à 2,4% conditionnés par la taille de l’économie du pays demandeur.
Un projet disruptifL’initiative portée par Mia Mottley co