La réforme des retraites emporte une vaste majorité de Français… contre elle. La question du financement du régime par répartition est mise en avant par le gouvernement pour justifier le recul de l’âge de départ, sur la base d’une interprétation du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR). Celui-ci estime que les dépenses de retraite devraient augmenter entre 2028 et 2032, pour se stabiliser voire diminuer par la suite. Le système de retraite par capitalisation, dans lequel le salarié épargne lui-même pour sa retraite est en parallèle de plus en plus préconisé par les pouvoirs publics. La réforme du Plan d’épargne retraite (PER) prévue dans la loi Pacte, en était l’un des signaux en incitant les épargnants à mettre de côté au moyen de ce produit financier bénéficiant d’un avantage fiscal.
Le système de retraite privé est souvent vu comme étant plus équilibré que le public. Au lieu de reposer sur un ratio entre nombres de personnes en emplois et nombre de retraités, l’épargne retraite consiste à confier à des sociétés de gestion le soin de placer l’argent des salariés pour le faire fructifier, et le lui rendre sous forme de pension à sa retraite. Denis Kessler, le président du réassureur Scor, explique dans une tribune publiée dans Les Echos que les fonds de pension "ont surtout permis aux salariés de bénéficier de l’essor économique de l’enrichissement des entreprise