Les plans de transition des banques européennes sont loin d’être suffisants pour limiter le changement climatique et la perte de biodiversité. Reclaim Finance a analysé et noté les plans de 20 grandes banques européennes sur plusieurs critères, et leur a octroyé une note inférieure à la moyenne. Si les banques françaises s’en sortent un peu mieux, elles ont néanmoins encore du chemin à parcourir.
Les banques n’obtiennent pas la moyenne. Reclaim Finance a étudié les plans de transitions de 20 établissements bancaires européens et britanniques pour vérifier leurs ambitions sur le climat, en passant au crible leurs stratégies et objectifs de décarbonation, leur politique d’engagement actionnarial ou encore leurs actions en matière de transition juste et de biodiversité. La moyenne globale des banques européennes, que l’ONG note sur 100, se révèle bien trop faible, atteignant seulement 41/100. "Notre analyse montre que les banques n’adopteront pas de plan de transition crédibles à moins d’y être obligées", estime Christophe Etienne, analyste chez Reclaim Finance. L’ONG recommande notamment que l’Union européenne revienne sur le projet de loi Omnibus pour ne pas amoindrir les textes de la CSRD et du devoir de vigilance européen (CS3D), censés justement encadrer ces plans de transition.
[caption id="attachment_58282" align="aligncenter" width="478"] (Source : Reclaim Finance)[/caption]
L’ONG s’inquiète du fait que les banques ne joignent pas le geste à la parole. Les meilleurs scores obtenus concernent en effet le thème du reporting et de la gouvernance, pour lequel la moyenne atteint 70/100. Un score bien plus élevé que pour les thèmes impliquant des actions concrètes pour limiter le réchauffement climatique ou l’impact sur la biodiversité.
Accélérer les efforts et améliorer la transparence
Le score des six banques