Après le charbon, c’est désormais la sortie du financement des secteurs pétroliers et gaziers qui fait l’objet de toutes les attentions. Les banques et assureurs, notamment en France, ont commencé à prendre des engagements de ne plus investir dans les hydrocarbures non conventionnels, afin de respecter leurs politiques climatiques. Plusieurs ONG ont décidé de mettre en place un outil de mesure et de comparaison entre ces engagements, baptisé le "Oil and gas policy tracker", qui évalue 150 institutions financières mondiales.
Les établissements français figurent sans doute parmi les plus en avance sur la question. BNP Paribas est ainsi l’une des premières banques à avoir mis en place une politique de désinvestissement des hydrocarbures non conventionnels dès 2017. Les autres banques françaises ont également pris des engagements pour sortir du secteur, incarnés notamment lors du Climate Finance Day 2021. La Banque Postale fait figure de premier de la classe avec son annonce en octobre 2021 de sortir de toutes les énergies fossiles à horizon 2030, prenant une longueur d’avance sur ses concurrentes. Elle est la seule à avoir tous les indicateurs au vert dans l’outil d’évaluation des ONG.
Engagements insuffisantsL’Oil and gas policy tracker note les stratégies des établissements financiers selon trois critères : l’arrêt du financement de nouveaux projets, l’arrêt du soutien aux entreprises qui dével