Depuis quelques mois, l’analyse sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) subit quelques revers. Dernier en date, la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) aux États-Unis a pris de court de nombreuses sociétés de gestion qui avaient inclus cette valeur dans leur fonds classés article 8 ou 9 selon le règlement SFDR (Sustainable finance disclosure regulation). Quelques mois plus tôt, la controverse autour d’Orpea, alors leader des maisons de retraite en France, avait également surpris de nombreux fonds durables qui, malgré leur analyse de risque ESG avaient investi dans la société. L’étude "Rate the raters" (notez les notateurs) réalisée par le Sustainability Institute du cabinet ERM montre justement la méfiance grandissante des investisseurs envers la notation ESG.
"La décennie à venir sera cruciale, alors que l’investissement responsable se trouve à un carrefour et les notations ESG telles que nous les connaissons actuellement risquent de ne plus exister dans quelques années", commente dans un billet LinkedIn Mathieu Joubrel, le cofondateur et chief technical officer de Valuecometrics, qui commence son post par une question : "les notations ESG touchent-elles à leur fin ?". Valuecometrics est une fintech française qui élabore un consensus de marché sur la performance ESG des sociétés cotées.
Deux tendances qui s’affrontent"Cette enquête montre deux tendances qui risquent de sâ