Pendant que des remous politiques parasitent la Net Zero Asset Managers Initiative (NZAMI), son pendant pour les investisseurs institutionnels, la Net Zero Asset Owner Alliance (NZAOA), tente de mettre au pas ses gestionnaires d’actifs du "private equity". Derrière le langage technique, le document d’orientation publié en novembre dresse le constat d’un dialogue compliqué sur les trajectoires de décarbonation des portefeuilles. Une situation éclairée par les données des ONG, qui pointent comme la NZAOA le risque d’un "déversement" des actifs fossiles des entreprises cotées vers l’ombre des marchés privés.
Les demandes de la NZAOA peuvent paraître triviales à l’heure où les marchés et la réglementation obligent à toujours plus de transparence : reporting au format TCFD, publication des émissions de scopes 1 et 2 d’ici deux ans, puis scope 3 en 2025… Les gestionnaires d’actifs doivent également se fixer à cette échéance un objectif de neutralité carbone à 2050 pour les scopes 1 et 2 et décliner des plans d’actions spécifiques par classe d’actif pour les atteindre.
Un opportunisme à hauts risquesElles s’adressent pourtant à un secteur historiquement soumis à de faibles obligations de transparence. L’opacité du private equity trouve un écho dans le monde des combustibles fossiles, comme l’a rappelé l’exemple éloquent du pionnier du schiste américain Continental Resources cet a