"Le dernier rapport du Giec est alarmant et appelle à l’action immédiate", écrit Lucian Peppelenbos, le stratégiste climat de Robeco, le gérant d’actifs néerlandais. Le rapport des experts scientifiques alerte sur les graves menaces pesant sur les populations et les écosystèmes dans de nombreuses régions du monde. Près de trois milliards de personnes, notamment en Asie, en Afrique et dans les États insulaires, sont particulièrement vulnérables. Or jusqu’à maintenant, les efforts des acteurs financiers se sont principalement portés sur les thématiques liées à l’atténuation du réchauffement climatique, bien plus rentables.
Lucian Peppelenbos cite l’exemple des Green Bonds, l’outil financier vert par excellence dont les encours ont explosé depuis quelques années. À l’heure actuelle, seuls 5 à 10 % des fonds levés par les obligations vertes sont orientés vers l’adaptation et c’est loin d’être assez. Il ne s’agit pas pour autant de substituer des investissements d’atténuation pour des investissements d’adaptation, mais bien de massifier les deux flux.
Très peu d’acteurs financiers sont préparés à intégrer cette nouvelle dimension. Le stratégiste climat de Robeco donne quelques pistes, sur la nature des investissements nécessaires notamment. Il ne s’agit pas uniquement de rendre les infrastructures résilientes aux aléas du climat, mais à tra