La banque éthique veut prendre son indépendance. Adossée depuis ses débuts au Crédit coopératif, la Nef veut obtenir un agrément bancaire. Elle a lance une campagne de levée de fonds auprès des particuliers et des investisseurs pour muscler ses fonds propres et étoffer sa gamme de produits.
La Nef veut prendre son envol. La banque éthique créée en 1988 veut obtenir l’agrément bancaire auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour devenir une banque à part entière. Depuis sa création, elle était adossée au Crédit coopératif, filiale du groupe BPCE, dont les valeurs sont proches de celle de la Nef, les deux étant membres de la Fédération européenne des banques éthiques et alternatives (Febea). "Nous arrivons à une taille qui fait que la question de l’adossement à un autre groupe bancaire est dépassée, explique Bernard Horenbeek, le président du directoire de la banque. Nous avons demandé un agrément à l’ACPR et nous voulons mettre en place une stratégie de développement pour proposer une offre bancaire plus large".
La Nef compte lever 30 millions d’euros sur trois ans afin de renforcer ses fonds propres et atteindre des niveaux de ratio prudentiels suffisants. La société coopérative sollicite à la fois les particuliers, qui peuvent acheter des parts sociales, mais aussi des investisseurs professionnels, avec une offre composée de parts sociales et de titres subordonnés remboursables à un taux de 5% sur dix ans. Mirova, le Fonds européen d’investissement et la Banque alternative suisse ont déjà répondu à l’appel.
Une demande en plein essor pour les banques éthiques
Le moment semble le bon pour la banque atypique. En France, trois fintechs se sont lancées sur la prome