La montée des critiques contre la crédibilité des fonds verts questionne les pratiques des gérants d’actifs

L’émission Cash Investigation sur France 2 a remis des sous dans la machine. L’émission portait sur le greenwashing de grandes entreprises, en ciblant notamment la composition des fonds d’investissements de BNP Paribas. Une séquence de l’émission constatait ainsi que le fonds Aqua, portant sur la thématique de l’eau, avait investi dans la société américaine The Toro Company, spécialisée dans les systèmes d’arrosage automatique, utilisés notamment dans les golfs. Le magazine présenté par Élise Lucet décide de plonger dans la composition des fonds durables que la banque propose afin de vérifier si toutes les valeurs sélectionnées correspondent à leur intitulé.

Les journalistes ont ainsi passé en revue 14 fonds Articles 8 et 9, selon la réglementation européenne SFDR, qu’ils ont trouvé sur le site de BNP Paribas AM. "Et nous avons repéré des tas d’anomalies", déclare la voix off. La société Umicore est présente dans l’un des fonds, malgré le désastre écologique généré en Belgique, ou encore Coca-Cola, bien que ce soit l’entreprise qui génère le plus de plastique au monde, mais aussi l’énergéticien TotalEnergies, présent dans un fonds "Action euro responsable".

La mise en scène du reportage fait mouche et ces sociétés repérées dans les fonds verts font tache, même si elles sont loin de représenter la majorité des investissements dans ces f